L'Aikido est pour moi un art martial qui doit garder ses traditions d'origine et continuer à véhiculer les valeurs du Budo. C'est pourquoi je m'applique à respecter tous les principes qui font de cette discipline un art martial. A travers chaque technique, je m'efforce de faire travailler les principes fondamentaux comme par exemple le centrage ou la distance. Ces principes vont permettre à chacun de trouver un équilibre physique et mental naturel, et de transposer cette harmonie dans sa vie quotidienne.

La pratique de l'Aikido doit permettre de retrouver la coordination « naturelle » du corps et de l'esprit, empreinte d'un esprit de non-violence. Ainsi, l'Aikido donne à son pratiquant, une nouvelle façon d'être, en réduisant toute attitude d'opposition, de rivalité et en donnant à l'homme l'occasion de se conduire de manière plus fraternelle avec ses semblables. Dès les premiers cours, je m'attache à enseigner les Ukemi (chutes) et les Tai Sabaki (déplacements). Après avoir précisé les consignes de sécurité, l'apprentissage des chutes commence par la chute arrière, d'abord seul. La forme du Reishiki (étiquette) est enseignée dès le début par l'étude du Shisei (attitude), de la position Seiza (position à genoux), de Rei (les saluts), . Selon la tradition martiale japonaise, je m'appuie beaucoup sur la relation Senpai / Kohai (ancien / débutant), où le Senpai a un rôle d'enseignant et se charge de façon autonome de certaines phases de l'apprentissage des moins anciens (notion de Reishiki, aide dans l'apprentissage des formes techniques, ...).
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Dans la pratique courante, Aite ou Uke (celui qui attaque) doit adopter l'esprit de Makoto (sincérité). Il doit poursuivre son attaque jusqu'à la dernière limite, en restant pourtant neutre, c'est à dire qu'il ne doit ni aider, ni gêner son partenaire. Nage ou Tori (celui qui effectue la technique) doit pratiquer en s'efforçant de rester le plus relâché possible durant l'exécution de la technique. D'autre part, il doit en tout cas appliquer le principe de non-violence en cherchant à ne jamais blesser ni faire mal volontairement.

Depuis quelques années, j'ai mis en place un Ju Geiko (entraînement libre) à la dernière heure de cours, ce qui permet à chaque pratiquant de travailler selon ses propres choix. Une base de départ est proposée puis chacun la fait évoluer en fonction de ses besoins. Chacun peut ainsi progresser à son rythme. Je ne fais alors que conseiller dans la forme. Ceux qui ont expérimenté ce mode d'entraînement, en gardant le même partenaire pendant l'heure, ont pu approfondir les aspects de la pratique qui les intéressent le plus ou ceux qui leur posent problème.
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